La NBA serait-elle gangrénée par le dopage ?
Le basket-ball a longtemps été considéré comme un sport dans lequel le dopage n’avait pas lieu d’être. Pourtant, des études récentes tendent à prouver que ce sport ne serait pas à l’abri de cette pratique. La récente suspension de Hedo Turkoglu, un joueur des Orlando Magic, pour utilisation de stéroïdes anabolisants a relancé le débat sur le dopage dans la NBA.
Aujourd’hui, dans tous les sports, la science contribue à améliorer les performances des athlètes par le biais de produits interdits comme la testostérone, l’EPO, les hormones de croissance ou les stéroïdes anabolisants. Ces produits contribuent principalement à la prise de masse musculaire rapide, ce qui nuit aux performances des basketteurs qui ont besoin de dextérité, d’endurance et de rapidité. Mais, en limitant les doses prises, les sportifs peuvent bénéficier d’une récupération physique accrue tout en profitant d’une prise de masse musculaire indétectable. De plus, les produits dopants sont souvent utilisés pendant les périodes d'entraînement estivales précédant la saison régulière. En effet pendant ces périodes difficiles les basketteurs sont soumis à des charges de travail très importantes. Le dopage leur permettrait alors d’améliorer leur performance, en évitant l’accumulation de fatigue et en permettant une récupération physique rapide. Par conséquent on peut se demander si le déni de l’utilisation du dopage dans le basket-ball est réellement fondé.
Confrontés à des critiques de plus en plus virulentes, les instances dirigeantes de la NBA et le syndicat des joueurs de NBA ont dû réagir en augmentant les contrôles portant sur la prise d’hormones de croissance. Ils ont donc décidé d’imposer aux joueurs 3 tests sanguins par saison (2 pendant la saison régulière et un pendant la pré-saison). De lourdes sanctions seront appliquées en cas d’infraction (une interdiction de jouer pendant les 20 prochains matchs de son équipe pour une première infraction, 45 matchs pour une récidive et une radiation à vie de la NBA pour une multirécidive). Cependant ces mesures semblent dérisoires comparées à celles prises dans d’autres sports tels que la natation, le cyclisme ou le football. L’omerta sur ce sujet semble encore bien présente au sein de la ligue de basket-ball la plus populaire au monde.
Afin de répondre au désir de transparence du public américain, la NBA va devoir renforcer les contrôles pour garder une certaine légitimité.
Antonin Vorkaufer et Alexandre Marx
Bibliographie :
http://www.nba.com/2015/news/04/16/nba-and-nbpa-to-introduce-hgh-blood-testing/
http://espn.go.com/blog/truehoop/post/_/id/54045/three-nba-doping-myths
http://www.sportsonearth.com/article/41666640/